samedi 2 mai 2009

A QUOI ÇA SERT LA FOI?

"A quoi ç sert la foi?"
Une question que peut-être des non-croyants vous ont posée, sachant que vous fréquentez l'église. Ou encore:"On devrait fermer ça les églises, y a plus personne la-dedans!" On pourrait répondre: "Ta personne n'a sans doute pas vu le dedans d'une église depuis 30 ans... Viens au moin voir pour voir!" Donc reprenons la question: à quoi ça sert la foi! Des gens pourraient répondre avec un sourire... "A peu de chose en fait! ça ne règle pas nos problèmes financiers, ça nous protège pas automatiquement contre les accidents et la maladie. Quoique la prière a un bon effet sur la santé... c'est prouvé par la science! Mais c'est sûr que la pratique religieuse n'asure pas le succès de tout ce que nous entreprenons. Sinon les joueurs du club Canadien purraient se faire célébrer une messe pour eux autres tous seuls, tous les jours. A quoi ça sert la foi? Pour repondre à cette question, laissons-nous guider par les lectures de ce dimanche.
La foi ça solidifie les valeurs.
La foi est d'abord un merveilleux don de Dieu. Celui ou celle qui croit que Jésus est le Fils de Dieu, cette personne est née de Dieu. Naître de quelqu'un c'est recevoir de lui la vie, et du coup, devenir membre de sa famille. "Voyer comme il est grand l'amour dont le Père nous a comblés(S.Jean): il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes" La foi nous assure de notre véritable identité (au moment où beaucoup au Québec cherchent la leur). A quoi sert la foi? A reconnaître que la vie de Dieu est en moi, que je suis profondément aimé de Lui au point de pouvoir l'appeler Père. On a tous besion d'amour.... savoir que je suis aimé de Dieu m'incite à aimer les autres et à les respecter. Dans ce cas, la justice, la vérité, le partage, le pardon, la tolérance, le respect des différences peuvent s'appuyer sur un solage qui ne bouge pas. C'est du solide, dans un monde où tout a tendence à s'effriter... style : " y a rien là!".
La foi ça donne des mains.
La foi ce n'est pas un cadeau à conserver jalousement dans son coeur sans en rien dire. Elle est donné pour être manifestée. Elle est comme une lampe que l'on place sur le lampadaire. Elle appelle chacun et chacune à être lumière du monde, ce peut se réaliser de bien des manières. Il ne faut pas se contenter d'être un 15 watts alors qu'il nous des 200.


L'évangile raconte comment les premiers disciples se sont ouverts à la foi le jour de la résurrection. Ils sont tout surpris de ce qui leur arrive; ils n'avaient pas prévu que Jésus ressusciterait comme ça. Jésus leur confie immédiatement une mission...."De même que le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie". La nature de leur travail est précisé: entre autres, répandre partout la Bonne Nouvelle et pardonner les péchés, les remettre à ceux qui reconnaîtront en Jésus leur Sauveur, les retenir à ceux qui s'y refuseront. L'Esprit Saint les soutiendra dans la réalisation de cette mission.


Tous les croyants et croyantes ne sont pas chargés d'une mission semblable, mais chacun a à extériorser sa foi et à rendre compte de son authenticité, en vivant le plus possible dans l'amour. C'est le message des premières lectures. On précise que la foi au Christ et l'amour du Père sont en lien étroit. L'amour du Père est aussi inséparable de l'amour envers ceux et celles qui sont nés de Lui. Nous retrouvons clairement ici l'enseignement professé par Jésus: les deux commandements de l'amour de Dieu et du prochain sont inséparables et se renvoient l'un à l'autre.

La première lecture extraite du livre des actes des Apôtres nous rappelle comment les premiers chrétiens ont compris cela et l'ont mis en pratique. La multitude avait un seul coeur et une seule âme.... ils s'aimaient entre eux. Dans un monde plien de violence, des païens se convertissaient à ce spectacle: "Voyez comme ils s'aiment" disaient-ils! "Personne ne se disait propriétaire de ce qu'il possédait, mais on mettait tout en commun". Ce partage des biens demeurait libre sans doute, mais on acceptait de se solidariser avec les plus démunis, de sorte qu' aucun d'entre eux n'était dans la misère. Dans la nouvelle société dans laquelle nous entrons suite à la crise économique, est-ce possible que des gens nous voient vivre, se disent: "au lieu de se manger la laine sur le dos, eux autres ils s'aiment". Pour ce qui est du partage, c'est une coutume assez ancrée dans notre pratique jusqu'ici, mais d'autres projets pourraient prendre place chez nous sans nous appauvrir pour autant (v.g. un nouveau projet en faveur d'Haïti)
On croit avec sa tête et son intelligence. Il n'y a rien d'absurde dans la Parole de Dieu même si elle nous dépasse parfois. On croit avec son coeur, qui s'attache à la Personne en qui on croit et en qui on a confiance. On croit aussi avec ses mains, i.e. en se mettant concrètement au service de ceux et celles qu'on aime. Nous allons bientôt proclamer notre foi. Faisons-le en nous rappelant la parole que Jésus adressait à Thomas qui ne voulait pas croire sans voir ni toucher. "Heureux celui qui croit sans avoir vu". Nous sommes de ceux-là. Thomas pour sa part avait quitté l'assemblée des autres disciples par découragement sans doute. Il avait mis sa confiance en ce Jésus finalement mort sur la Croix. Il n'arrivait plus à s'en remettre. Recommencer à croire en admettant que Jésus était de nouveau vivant, c'était trop fort. Beaucoup de nos contemporains sont dans cet état: recommencer à croire quand on doute de tout. C'est en revenant humblement au milieu des siens que Thomas a rencontré Jésus qui alors s'est manifesté à lui.
Le lieu le plus nourrissant pour la foi est toujours la communauté rassemblée où Jésus est présent.


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