mardi 20 septembre 2011

Évangile Dimanche 18 Sept. 2011

Commentaire sur l’Évangile du 18 septembre 2011

La parabole des travailleurs de la dernière heure.

Permettez-moi de partager avec vous mes impressions sur l’Évangile d’aujourd’hui.
D’abord, lorsque j’ai lu le texte, il me semblait que c’était injuste que ceux qui ont travaillé plus longtemps à la vigne reçoive le même salaire que ceux qui sont arrivés en dernier. Mais pour comprendre, je me suis mise à la place des personnes qui, toute leur vie, errent et cherchent le bonheur. Ces personnes qui tentent de combler leurs soifs par toutes sortes de choses, mais qui, dans le fond, ne sont pas heureux. Au cours de leur vie, ces personnes, sans maître, s’égarent sur des chemins obscurs, croyant avoir pris de bonnes décisions. Elles se retrouvent profondément seules au fond d’eux-mêmes, parce qu’elles n’ont pas rencontré le Maître de la Vie.

Alors, tout ce temps perdu à chercher, à errer loin du Maître, tout ce temps doit-il être compté ? Doit- il être puni ? De toute façon, la solitude et la tristesse d’être sans vie loin du Maître est déjà une punition en soi.

Et si nous avions rencontré ce Maître si bon, si généreux, si patient qu’est Dieu. Si nous l’avions rencontré avant, aurions nous plus de mérites que ceux qui ne le connaissent pas ? Notre seul mérite est de rester fidèle à sa vigne et d’avoir dit « oui » à l’Amour. Mais ce « oui » se renouvelle à chaque jour en acceptant que Dieu soit dans ma vie et qu’il soit le maître de ma vie. Alors, j’accepte donc que ce ne soit pas moi le maître de ma vie. Mon seul pouvoir est que dans chaque situation, je peux choisir de suivre l’Amour ou de le refuser.

Voici un exemple concret d’une dame de 50 ans qui venait de vivre un grand changement dans son cœur. Elle venait de rencontrer Dieu. Ce changement s’appelle une conversion. Elle était toute triste et elle me disait : « si j’avais su avant, si j’avais su ». J’étais triste avec elle parce que, comme dans la parabole de Jésus, son cœur était « resté à ne rien faire » durant tout ce temps. Comme si son cœur n’avait pas été engagé à aimer profondément. Car, on a tous besoin de quelqu’un qui nous engage. Qui nous dise : « j’ai besoin de toi, veux-tu aimer ? » et qui nous dise notre importance. Et nous avons la responsabilité de répondre.

Puis notre réponse ne se fait pas seulement en parole, mais c’est par des actions concrètes qu’on peut percevoir ceux qui travaillent à la vigne de ceux qui cherchent encore. Ceux qui sont à la vigne ne sont pas meilleurs que les autres. Non. Ils sont simplement répondus à l’appel du Maître.

Marie-Hélène Dufour
Agente de pastorale